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Photo du rédacteurNathalie Binaux/ Wellness Focus

Donner ou retrouver du sens à son travail : 5 clés

Dernière mise à jour : 15 juin 2023


Démotivation, perte de sens au travail, épuisement

Comment échapper à la démotivation quand colère, frustration, fatigue, routine et autres prennent trop de place dans la vie professionnelle ?

Que faire contre le surcroit d’activités, les changements organisationnels ou encore les pressions managériales ?

Le travail, encore aujourd’hui, tient toujours une place centrale dans la vie des Français. Si sur certains facteurs organisationnels liés au travail nous ne pouvons pas faire grand-chose, nous avons cependant une certaine latitude, un pouvoir d’agir pour augmenter notre sentiment d’auto efficacité, d’utilité, de sens, au travail tout au long de nos parcours professionnels.


Je précise toutefois ici que oui l’entreprise joue un rôle important sur les désordres et dysfonctionnements qui conduisent au mal être au travail, à la perte de sens, il ne faut pas laisser non plus toute la responsabilité aux seul.e.s salarié.e.s.


Nous avons encore trop tendance à attendre que l’entreprise qui nous emploie pourvoie à tous nos besoins. Or, nous sommes en mesure d’agir et de trouver du sens à notre travail. Voici 5 pistes à explorer.

1 - Prendre de la hauteur et envisager votre job différemment :

Interrogez-vous sur votre rapport au travail :

Etes-vous fait pour ce métier ? Votre travail vous plait-il ? Y ressentez-vous des émotions positives, des satisfactions ou non ? Si vous faites le bilan de votre parcours, diriez-vous qu’il est positif, mitigé, négatif ? Quels sont les freins internes et externes que vous avez identifiés qui vous empêchent de trouver du sens, de vous épanouir professionnellement ?


Ces réflexions et d’autres vont vous permettre de libérer votre potentiel et d’être dans l’action au lieu de subir. L’objectif est de trouver des solutions concrètes pour dépasser vos peurs, vos croyances, vos blocages. Idéalement faites-vous accompagner par un professionnel (coachs, consultants, thérapeutes) pour apprendre à bien vous connaître, éviter les écueils et dire non à ce qui est inadapté.

2 - Réfléchir à votre mission, votre objectif de vie, votre rêve.

Tout est affaire de perspective, y compris dans des métiers ou des tâches sont routinières ou paraissent insignifiantes, il y a du sens.

Ex : Un.e technicien.ne de surface peut voir qu’elle contribue par son travail à rendre plus beaux, plus propres les locaux pour les autres salariés et les rendre plus agréables pour y travailler. Un.e ouvrier.ère travaille sur une chaine et contrôle le produit fabriqué à la chaine : est-il propre à la consommation ou défectueux etc, comment améliorer le produit ? Etc.


Votre travail nourrit-il vos valeurs profondes ?

Ce sont nos valeurs qui nous portent. Si vous agissez dans votre travail contre vos propres valeurs, vos principes alors il est sans doute temps de réfléchir à le quitter pour en trouver un autre qui vous corresponde. Car sur le long terme, c’est la démotivation qui peut vous conduire à la dépression, dépréciation de vous-même voir vous conduire du brown-out au burn out ; certains symptômes physiologiques et comportementaux peuvent vous alerter (insomnie, isolement, fatigue, épuisement, etc).

3 – Exprimer votre créativité.

Comment exprimer sa créativité quand on est salarié.e et donc auteur.rice et non créateur.rice de son travail me direz-vous ?


Vous êtes en mesure d’apporter votre touche avec vos forces personnelles, vos talents, vos softs-kills, ce qui fait votre différence et le plus que vous pouvez apporter dans votre travail.


Le sentiment d’autonomie participe fortement à la motivation, à la montée en compétence et à l’efficacité. Prenez des initiatives ou des décisions qui vous responsabilisent sans que votre employeur.e soit derrière vous.


Interrogez-vous sur ce que vous êtes en mesure de faire en relisant votre fiche de poste (si vous en disposez d’une), sur vos forces personnelles. Si votre juge intérieur (votre petite voie maléfique) ne vous y autorise pas, questionnez-vous sur vos freins (peur d’être licencié.e et de perdre votre travail, mis au placard, jugé.e etc.) et les moyens de les dépasser en vous affirmant avec assertivité.


Sachez qu’il est bon d’affirmer, d’exprimer votre avis et de demander quel est l’objectif à atteindre si vous ne comprenez pas votre mission, quel est le sens et l’utilité de cette nouvelle procédure que vous jugez inappropriée ou inadaptée. Vous êtes sur le terrain et en êtes l’exécutant.e, vous pouvez sensibiliser votre direction à vos problématiques pour trouver ensemble des solutions plus adaptées par exemple.

4 – Se challenger régulièrement

Eviter l’ennui, la routine, trop de confort nuit à la motivation, trop d’inconfort à la souffrance ou l’épuisement. Trouvez le juste équilibre qui vous motive et dans lequel vous pouvez vous épanouir. C’est à dire un sentiment de plénitude que l’on atteint lorsque l’on est totalement immergé.e dans ce que l’on fait, en phase avec ses compétences, et dans un état maximal de concentration. Appelé le Flow en psychologie positive. Concept élaboré par Mihály Csíkszentmihályi psychologue américain.

Fixez-vous une tâche en adéquation avec vos compétentes et attentes de votre employeur.e, elle doit être enrichissante (pas trop simple ni trop difficile) et sur laquelle vous ressentirez de la fierté. Avec des objectifs SMART (voir mon post sur le sujet) fixez-vous des points intermédiaires pour ne pas vous perdre, avoir le sentiment de maîtriser votre temps est excellent pour accroitre son bien-être au travail.

5 – Elargir ses relations sociales positives

Nous vivons dans une société très individualiste, les technologies ont envahi tous nos espaces (internet, les réseaux sociaux, jeux en ligne, télé travail, visioconférences, etc) et les vrais rapports humains ont tendance à diminuer.


Nous sommes des êtres humains et nous avons besoin des autres pour d’échanger et communiquer.


Renforcer votre écosystème professionnel, vos relations sociales, de personnes positives et ressources (2 ou 3). Reliez-vous aux autres par l’écoute active, le sourire, dire bonjour, remercier, féliciter. Cela renforcera votre estime de vous, carburant essentiel à la santé mentale.


La reconnaissance commence par soi avant celle des autres : identifiez votre valeur personnelle ajoutée, prenez des responsabilités (former vos pairs ou des stagiaires, présentez-vous aux élections du CSE, représentant du personnel, bienveilleurs, etc). Utilisez le rôle social peut s’avérer plus valorisant et gratifiant que d’attendre une reconnaissance des autres ou de son N+1 N+2 qui ne viendra pas.

Et pour conclure, faites-vous du bien, pratiquer des activités - qu’elles soient culturelles, sportives, manuelles, associatives etc - qui vous plaisent en dehors de votre travail, qui vous apporte du plaisir, des émotions positives, du sens, du bien-être et de la sérénité et ce afin de recharger vos batteries pour prendre de la distance avec vos sources d’insatisfactions ou de difficultés au travail.

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